vendredi 7 mai 2010

       www.1-6-soit-il.com
       (Et Dieu créa son site internet)

En 6 jours Dieu a créé la Terre, les plantes, les animaux, la femme, l’homme… puis il laissa la nature faire son travail, se contentant de désigner de temps en temps prophètes ou messies, divins consultants, pour faire des bilans d’étape et proposer quelques recos, pas toujours appliquées.

Au début du XXIème siècle, après avoir diversifié ses activités sur d’autres planètes, Dieu se rend compte que les humains, qu’il n’avait pas checkés depuis des siècles, se sont eux même inventé un univers virtuel, du nom d’Internet, sans rien lui demander. Un monde presque parfait qui leur permet de communiquer, d’apprendre, de créer, d’échanger, de vendre, d’acheter, de se rencontrer, de fantasmer…Une véritable provoc pour le Créateur mais également un défi providentiel qu’il décida de relever en…6 jours.

I - Le premier jour, Dieu créa son site et son moteur de recherche

II- Le deuxième jour, Dieu créa son blog


III- Le troisième jour, Dieu créa son site communautaire



IV- Le quatrième jour, Dieu créa sa messagerie instantanée



V- Le cinquième jour, Dieu créa un site de rencontre

VI- Le sixième jour, Dieu créa son site de commerce



VII- Le septième jour Dieu trouva un business angel, Gabriel, vendit son site à Stéphane Courbit puis se reposa, satisfait de son travail…

vendredi 29 mai 2009

Information on line. Il manque L'ESSENTIEL

De plus en plus de sites portail, FAI, medias ou spécialisés proposent de suivre l'actualité quasiment en direct. Tant mieux pour tous les gros consulteurs d'information et ils sont nombreux. Ce que l'on peut regretter c'est qu'aucun d'entre eux, ou même de grands sites spécialisés dans certains domaines comme lequipe.fr pour le sport, ne propose à plusieurs horaires clés de la journée, correspondant à des moments forts de consultation de l'actualité sur internet et mobiles (09h00, 12h30, 18h00 et 23h00) ou de rendez-vous d'information (clôture des bourses, fin rencontres sportives, actualité parlementaire...), de synthèse (digest) de l'actualité qui résumerait en quelques titres et quelques mots (avec liens vers les développements) à ces moments M. Actuellement, si on veut savoir ce qui s'est passé entre 09h00 et 12h30, il faut scroller à n'en plus finir sur la home de ces sites et les fils infos (chronos) accumulent des dépêches ou des brèves sans hiérarchie et sans ordonancement. Que ces contenus soient originaux, comme c'est le cas sur les sites médias (Figaro, 20 minutes, LCI, France Info...) ou soient réalisés grâce à des agrégations de dépêches d'agences et de contenus d'autres sites (Yahoo!Actualités, MSN Actualité, GoogleNews, Orange actualité...), pas un ne résume l'essentiel de l'actu ponctuellement. En fait il manque à tous ces sites (à l'exception de certains sites éco comme Boursorama qui propose ses propres résumés ponctuels et ceux de l'AFP) une sorte de Newspage signalée en Leader de Home et en Urgent dans les fils infos et qui, sur une page (en Pop-up), propose l'essentiel de l'actu en quelques lignes à travers les principaux titres dans 6 ou 7 domaines comme: EVENEMENT, POITIQUE, ETRANGER, ECONOMIE-SOCIAL, POLICE-JUSTICE, SOCIETE-SCIENCES, SPORT. Pour exemple, voilà ce que ça pourrait donner aujourd'hui à 18h00:

lundi 25 mai 2009

Un Barbier de qualité

Et si c'était lui l'exception culturelle française ? Si c'était Christophe Barbier, le directeur de la rédaction de l'Express ? On l'aime ou on le déteste. Son côté propre sur lui, ses opinions néo-libéralo-conservatrices (et oui ça existe), son omniprésence médiatique, ses cravates improbables. Héritier d'Alain Duhamel côté coiffure et de Jean Pierre Elkabbach côté écharpes mais unique et tellement libre dans ses analyses politiques et sociologiques. Son éditorial de la semaine dans l'Express intitulé "Le cheval et les chiens" est un modèle d'argumentaire inédit en faveur des nouvelles technologies multimédias de la communication. Il est en effet bien le seul parmi tous les leaders d'opinion, patrons de presse et autres artistes-penseurs germanopratins à déclarer "qu'avec Internet, nous vivons un printemps et non un hiver de la culture". Une démonstration qui s'appuie sur une réflexion objective et lucide et des paramètres imparables que corrobore d'ailleurs l'étude que Google et Médiamétrie ont réalisé à l'occasion du Festival de Cannes et qui démontre que 75% des spectateurs des films à succès ont été influencés par ce qu'ils en ont vu et appris sur Internet. Ce qui fait dire à Christophe Barbier que "La toile est l'alliée des toiles" et que si les musées, les expositions et les salles de spectacles battent des records d'affluence, c'est souvent grâce aux supports numériques et au "buzz" qu'ils ont provoqué. Selon lui, "la vie artistique n'est plus linéaire, mais en réseau, maillage sans cesse renouvelé d'idées et d'audaces, de références et de rajouts". Un discours et une lucidité tellement rares et qui peuvent s'adapter à bien des domaines. A commencer par l'information qui ne saisit pas encore toutes les opportunités que propose le multimédias. Et je ne saurai trop recommander à mesdames et messieurs Mitterrand, Amaury, Lagardère, Beytout, Tavernost...de lire l'édito de Christophe Barbier en remplaçant simplement les mots Art et Culture par Information et Oeuvre par Presse. L'évidence du discours de Barbier leur sauterait aux yeux. Ca donnerait notamment: "L'information ne sera jamais plus un monde clos, plus jamais la presse ne sera une sphère homogène...Le changement est l'essence de l'information, l'inédit, son oxygène et le futur, la seule conjugaison qui préserve son éloquence".

dimanche 24 mai 2009

Une information multimedia maîtrisée et coordonnée

Aujourd'hui, en 2009, les déclarations d'un député français sur les quotas de pêches au thon prononcés à l'issue d'une réunion de commission dans une salle des sous-sols de l'Assemblée Nationale sont diffusées quelques minutes plus tard sur la plupart des réseaux numériques. Connues dans l'heure par les pêcheurs de l'Ile d'Yeu mais aussi par ceux de Santander dans le même temps, reprises avant la fin de la soirée par l'ambassade de France à Tokyo et commentées pendant plusieurs jours par les députés islandais et leurs électeurs.

La valorisation éditoriale des informations passe donc par la capacité de ceux qui en sont à l'origine à maîtriser les différentes formes de contenus qu'elles suggèrent, la manière dont elles seront diffusées le plus efficacement possible sur plusieurs supports, comment et par qui elles seront consultées et la capacité à devenir des éléments de commentaires et de réactions tangibles qu'elle peuvent (ou doivent) provoquer.

Cette maîtrise complexe de la valorisation éditoriale va devenir l'élément capital de la chaîne de fabrication-diffusion de l'information et doit être supervisée, contrôlée et coordonnée par des professionnels compétents, formés aux nouvelles technologies de l'information et à leurs convergences, sensibles aux attentes du marché des consulteurs et attentifs aux effets induits.

jeudi 21 mai 2009

1984, le consulteur subit. 2009, le consulteur impose

Les Supports et diffuseurs d'information (médias)

En novembre 1984, le PIF n'était constitué que de 3 chaînes de télévision (publiques), de 3 stations de radio généralistes nationales et d'une presse écrite (quotidienne nationale, régionale et magazine) plus variée mais sans être, pour autant, exhaustive. Ces supports imposaient traditionnellement la fréquence de la diffusion de l'information (horaire pour la radio, bi-quotidienne pour la télévision et quotidienne - sauf le samedi et dimanche à part le JDD - et hebdomadaire pour la presse écrite) ainsi que les formats. Les consulteurs ne pouvaient que suivre le rythme imposé par ces 3 types de supports.

¼ de siècle plus tard, le traitement de l'information, sa fabrication et son mode de consultation, très figés, ont été totalement bouleversés.

Tout a commencé avec la modernisation technologique et l'informatisation des rédactions (consultation des dépêches, traitement de texte et allègement des matériels de fabrication et de diffusion audiovisuels, réseaux téléphoniques) qui vont permettre de faciliter et d'optimiser le travail des journalistes sur le terrain, de transmettre plus vite et de traiter leur matière première et d'optimiser ainsi l'édition et la diffusion.

Parallèlement le paysage audiovisuel ouvre ses frontières: en novembre 1984 est lancée Canal +, la première chaîne de télévision privée à péage. En 1986 sont créées deux chaînes de télévision hertziennes privées (La CINQ et TV6) et les premiers réseaux câblés de télévision permettent de recevoir une offre élargie (chaînes étrangères). En 1987, TF1 est privatisée au profit du groupe Bouygues. En 1988, la bande FM explose et Radio-France lance France-Info , première station de radio à proposer de l'information permanente. En 1989, les abonnés au câble (et donc les journalistes français) peuvent suivre en direct la chute du mur de Berlin sur CNN. En 1992, le groupe Canal+ lance Canal-Satellite. En 1994, le groupe TF1 lance LCI, première chaîne française d'information permanente. En 2005, l'offre TNT est une étape capitale pour l'accès gratuit à réception numérique qui remplacera totalement la diffusion analogique d'ici 2011 et la radio va proposer sa diffusion numérique terrestre (T-DMB) dès 2009. Une multitude de services connexes de consultation délinéarisée de programmes audio-visuels se sont multipliés grâce aux technologies numériques (VOD - Catch up TV pour la télévision et podcast audio pour la radio). Sans oublier les plateformes de vidéo communautaires comme YouTube ou DailyMotion. Enfin en 2010 (en principe !), la TMP (Télévision Mobile personnelle) permettra de recevoir et de consulter des programmes audiovisuels en situation de mobilité avec une qualité de réception optimisée pour ces formats d'écrans mobiles.

La révolution informatique accompagne ce bouleversement et contribue à faire évoluer la fabrication et, surtout, la consultation de l'information. Dès 1984, la télématique (Minitel) propose la première offre payante de consultation de l'information délinéarisée (possibilité d'accéder à des contenus spécifiques à tout moment, à plusieurs endroits et au choix du consulteur). 10 ans plus tard, en 1994, les premiers réseaux d'accès à Internet sont accessibles au grand public. En 1999, le haut débit explose avec l'avènement de l'ADSL et à partir de 2000, le développement du WIFI , lié à l'explosion des ventes d'ordinateurs portables offre une opportunité de mobilité considérable aux internautes sans oublier les outils de stockage numériques (CD, DVD, disques durs, clés USB, MP3...) qui permettent d'archiver des contenus audiovisuels mais, surtout, dans le cas de l'information, la consultation en différé et de manière séquentielle (non plus en intégralité sans interruption) et sans altérer la qualité des documents. Des possibilités que la distribution par fibre optique, en cours de développement, va optimiser considérablement dans les années à venir.

La téléphonie a suivi ce mouvement technologique en adaptant son offre progressivement. A partir de 1985, la transformation du signal analogique vers le numérique (RNIS) pour les entreprises et les particuliers ouvre un marché très important à France-Télécom puis à d'autres opérateurs qui proposent, entre-autres, de nouvelles offres de services d'information (audiotel). Mais la vraie révolution dans ce domaine c'est la téléphonie mobile, le téléphone portable, qui fait son apparition en 1993 avec la timide initiative du BiBop vite supplanté par les avantages des normes GSM puis GPRS, UMTS et bientôt WIMAX. C'est dans ce domaine que les technologies numériques se sont le plus adaptées et, désormais, les téléphones potables sont utilisés comme de véritables mini-ordinateurs multifonctionnels, capables d'émettre, de recevoir, de permettre la consultation et de stocker tous types de données. Enfin, la géolocalisation, initiée à partir de 2000 avec le système GPS qui permet de localiser un récepteur en mouvement et de lui transmettre (vecteur unidirectionnel) des données par satellite.

La presse écrite n'a été concernée par cette révolution numérique que dans les domaines de la fabrication, l'édition et la diffusion mais la « solidité » du support papier et sa pérennité n'ont pas vraiment fait évoluer son mode de consultation (les tentatives de e-journal n'ont pas encore convaincu). En revanche c'est dans la forme des contenus de la presse écrite et sa diffusion que l'évolution a été la plus importante. La couleur et l'illustration ont pris de plus en plus de place au détriment du texte et les formats se sont peu à peu réduits (seule l'Equipe est encore au format Broadsheet mais réfléchit au passage au format Berlinois ou Tabloïd) et la fréquence de diffusion a été élargie au samedi, et au dimanche pour certains titres. L'avènement du WEB et le développement du Haut Débit à partir de 2000 ont permis la consultation et l'archivage de contenus de presse écrite sur internet. L'autre révolution s'est produite en 2002 avec l'apparition en France des deux premiers quotidiens gratuits d'information générale: 20 Minutes et Metro qui sont désormais les deux journaux quotidiens les plus distribués, les plus lus et qui proposent une offre éditoriale innovante, très synthétique et factuelle.

Les Consulteurs (Téléspectateurs, lecteurs, auditeurs, internautes, mobilautes...)

De consommateurs tri-médias (Presse écrite, radio et télévision) passifs et contraints, sans beaucoup de choix au début des années 80, les consulteurs d'information (homo numericus) sont devenus, au gré de l'évolution technologique des supports de diffusion et des déréglementations (libéralisation) législatives, les acteurs (dans le sens participants actifs) clés d'un marché dont ils déterminent désormais les modes de consultation.

Alors qu'on leur imposaient trois supports pour consulter l'information il y a 25 ans, ils se voient offerts désormais la possibilité d'avoir accès au double et, dans chacune de ces technologies, d'avoir le choix en une multitude d'offres (accès et contenus) adaptées à leurs besoins, leurs envies et leurs aspirations et, surtout, avec des modes de consultation délinéarisés (plus difficilement imposables) qu'ils adoptent en fonction de leurs modes de vie. 25 ans pour passer d'un menu fixe à 3 plats qui n'était consommable que 2 ou 3 fois par jour, de manière unique, à une carte à plusieurs centaines de plats disponibles n'importe où, 24h/24h et avec la possibilité illimitée de se resservir à volonté sans délais. Schématiquement on dira que les tranches de population les plus âgées et les plus modestes économiquement consomment peu de médias différents mais sur des durées assez longues alors que les générations plus jeunes et les populations à haut pouvoir d'achat (CSP ++) consultent beaucoup de supports différents, sur des périodes courtes, aléatoires (différé et téléchargement) et souvent simultanément. On se rend compte que les opérateurs et diffuseurs d'information qui, grâce aux nouvelles technologies, imposaient des modes de consultation, certes de plus en plus variés et séduisants, sont désormais contraints de s'adapter en permanence aux choix des consulteurs et de satisfaire leur appétit et leurs exigences qui augmentent avec l'évolution des technologies et l'attrait consumériste qu'ils suscitent. Le degré ultime (jusqu'à...demain ?) de la communication globale ayant été atteint avec la notion de journalisme participatif qui permet à des consulteurs de plus en plus nombreux de commenter l'actualité, de faire connaître leurs opinions et de transmettre des informations (brutes ou raffinées). C’est notamment le cas des réseaux sociaux qui permettent désormais à des communautés d’affinités d’échanger informations, contenus et opinions mais qui s’avère être des outils marketing performants (et donc sensibles) pour les opérateurs. Une démocratisation salutaire mais qui pose de réelles questions déontologiques qui vont nécessiter la mise en place de procédures filtrantes de sélection, vérification et modération des sources et de diffusion. Comme quoi, et c'est tant mieux, l'humain, le subjectif, l'aléatoire, la pensée, la réflexion et l'humeur sont toujours plus déterminants que la technique, la science et le marketing.